Pourquoi lancer le référendum contre la modification de la LETC.
S’il y avait une chose que les parlementaires se devaient de modifier dans cette loi, c’était son but et son titre. On peut dire que les buts fixés par cette loi peuvent être considérés comme contraires aux buts même de la Confédération telle qu’ils sont précisés à l’article 2 al. 2 de la Constitution.
Cette loi devrait être la loi sur les prescriptions techniques. Elle fixe des règles de respect de nos choix en matière de santé, de protection de l’environnement, de protection des animaux.
Elle joue également un rôle important de protection de notre tissu social et économique. Considérer qu’il s’agit d’entraves au commerce réduit notre pays à un simple outil de production. On ne parle pas d’entraves à la circulation quand on traite de passages à piétons ou de panneaux de limitation de vitesse.
Nous contestons le motif et même le fondement de la modification de la loi, qui est de s’attaquer à l’îlot de cherté suisse.
La Suisse un îlot de cherté ? Peut-être… Mais en donner une image négative relève de la mauvaise foi et d’un manque de sens des réalités: depuis un demi-siècle les salaires et les moyens d’existence sont meilleures que dans la CE. Cette modification est une atteinte à la cohésion interne, à la prospérité commune, au développement durable et à la diversité culturelle.
Les modifications apportées à la LETC sont très importantes.
Elles suppriment la raison d’être de nos normes, elles réduisent à néant notre volonté d’excellence et vont soumettre nos producteurs, industriels ou agricoles, à une pression encore plus forte. C’est la concurrence déloyale que l’on renforce une fois de plus.
Le comité référendaire